La souveraineté numérique désigne « la capacité d’un État et, par extension, des organisations qui y opèrent à agir dans le cyberespace et à y faire respecter ses propres règles » (Sciences Po). En clair : qui contrôle, stocke, chiffre, monétise et décide l’usage de vos données ?
Depuis le U.S. Cloud Act, le gouvernement des Etats-Unis peut contraindre tout acteur américain à remettre des informations, même hébergées hors des États‑Unis. Pour les entreprises européennes, ce texte représente une menace réelle pour la protection des données. À Bruxelles, cette dépendance à un acteur américain est désormais jugée stratégique : la nouvelle commissaire appelle à prioriser l’indépendance numérique dans les domaines critiques.
L’enjeu dépasse la conformité RGPD : il touche la compétitivité, la résilience du système d’information et, in fine, la confiance des clients. À l’horizon 2025, deux textes renforcent encore la pression : la directive européenne NIS2, qui exige de fortes garanties de cybersécurité pour 18 secteurs critiques, et la révision du cadre SecNumCloud, label français de « cloud de confiance » délivré par l’ANSSI.
Pourquoi les entreprises doivent se mobiliser dès maintenant
- Réduire les risques juridiques et financiers. Entre RGPD, NIS2 et ISO27001, les sanctions pour manquement à la sécurité des données peuvent dépasser 4 % du chiffre d’affaires mondial. Se préparer évite de subir audits et amendes tout en rassurant partenaires, régulateurs et investisseurs.
- Protéger l’innovation et la propriété intellectuelle. Les données clients, logs IIoT ou algorithmes d’IA constituent un capital à forte valeur. Les exposer à une juridiction extra‑territoriale Cloud Act ou lois chinoises de cybersécurité revient à prendre le risque d’un transfert forcé ou d’une surveillance commerciale.
- Gagner un avantage marketing. Revendiquer une solution française ou « solution souveraine » devient un argument décisif : 78 % des décideurs IT européens déclarent privilégier un prestataire labellisé SecNumCloud ou ISO27001 pour leurs nouveaux projets, selon l’
- Anticiper les exigences à venir. NIS2 impose un plan de gestion de crise, des audits réguliers, l’authentification multifactorielle et le chiffrement de bout en bout. Les entreprises qui se mettent en conformité aujourd’hui disposeront d’un système d’information plus agile.
Digital Workplace : le maillon faible ou la colonne vertébrale de votre souveraineté ?
La Digital Workplace (messagerie, bureautique, visio, partage documentaire) concentre souvent 80 % du trafic interne. Or, la plupart des organisations s’appuient sur Microsoft 365 ou Google Workspace deux acteurs américains directement soumis au Cloud Act.
Comprendre l’exposition de la souveraineté numérique
- Cloud Act et Patriot Act : un mandat américain suffit pour exiger la remise de vos fichiers OneDrive ou Gmail, même hébergés dans un datacenter européen.
- Acteurs chinois en expansion : Alibaba Cloud ou Huawei Cloud proposent des offres agressives en Europe, mais restent soumis à la loi chinoise sur le renseignement, qui prévoit la coopération obligatoire avec Pékin.
Ces deux angles morts contredisent le principe de « cloud de confiance » voulu par l’UE.
Des mesures concrètes pour une Digital Workplace souveraine
- Choisir une plateforme cloud qualifiée SecNumCloud et/ou ISO27001. La certification vérifie chiffrement, traçabilité, réversibilité et localisation exclusive des données en Europe.
- Imposer le “chiffrement zéro‑connaissance” : seul le client détient les clés. Même un fournisseur SaaS ne peut déchiffrer.
- Mettre en place une gouvernance multi‑cloud : répartition des charges entre un cloud souverain pour les données sensibles et, si nécessaire, un fournisseur global pour la scalabilité.
- Clauses contractuelles renforcées : séparation des rôles d’administration, audit de code source, conservation dans l’UE, indemnités en cas d’accès extrajudiciaire.
- Surveillance continue via tableaux de bord NIS2, journaux d’accès et score de cybersécurité en temps réel.
Jalios Workplace, une solution française et souveraine
Jalios propose une Digital Workplace 100% française, hébergée dans des datacenters français. L’éditeur intègre plus de 100 connecteurs tout en garantissant l’interopérabilité sans compromettre la souveraineté numérique. Les clients peuvent opter pour un hébergement SaaS ou On-Premise.
Récapitulatif : les points à retenir
La souveraineté numérique n’est ni un slogan ni un luxe, mais une exigence de sécurité, de compétitivité et de conformité. Elle commence par la maîtrise de vos données, se poursuit par des choix techniques lucides (cloud de confiance, ISO27001) et s’inscrit dans un cadre européen en pleine évolution (RGPD, directive européenne NIS2).
Pour les entreprises, trois messages clés à retenir :
- Définition et cadre : la souveraineté numérique vise à contrôler l’hébergement, l’usage et la gouvernance de la donnée pour échapper aux lois extra‑territoriales.
- Intérêt business : une organisation souveraine réduit ses risques, valorise sa marque, accroît sa résilience et peut, demain, monétiser ses actifs numériques en toute confiance.
- Mise en œuvre dans la Digital Workplace : privilégier une solution souveraine comme Jalios Workplace.
En plaçant la souveraineté numérique au cœur de votre stratégie tech, vous répondez aux impératifs de cybersécurité tout en ouvrant le champ de l’innovation.
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