Conduite du changement, étape 3/8 : développer une vision
La troisième étape de la conduite du changement consiste à développer une vision. C’est indispensable afin de montrer la direction stratégique et inspirer les personnes. La vision doit être claire. Cinq minutes doivent suffire pour qu’elle soit comprise et suscite l’intérêt. Un piège à éviter est de produire un gros document que personne ne lira vraiment.
Présenter la vision s’apparente à préparer un acte de vente. Quand un commercial s’adresse à ses clients, il doit résister à la tentation de ne parler que de son produit. Il doit au contraire se concentrer sur les attentes et les bénéfices attendus par son client. De la même façon, pour « vendre » un changement en interne il faut d’abord répondre à la question « pourquoi ? ». Simon Sinek a fort bien souligné que le « pourquoi ? » devait venir avant les « comment ? » et les « quoi ? ».
Pourquoi ?
Répondre à cette question, c’est reformuler de façon positive les urgences précédemment établies. C’est aussi définir 
les priorités et faire des choix afin de dégager des axes forts et cohérents.
Quelles retombées espère-t-on ? Qu’est-ce que cela apporte ? Pourquoi est-ce indispensable ? En quoi cela justifie-t-il l’énergie qu’il va falloir déployer ? On ne conservera ainsi que les objectifs qui se justifient vraiment et sont capables d’entrainer l’adhésion.
Comment ?
La vision doit être réaliste. Cela signifie qu’en plus de définir un objectif, il faut apprécier la situation actuelle et 
envisager les étapes afin d’y parvenir.
Je résume cela en disant que la vision doit décrire un chemin : on définit l’objectif que l’on veut atteindre, on constate d’où on part et on détermine la ou les premières étapes. Dans la réalité, le plus court chemin d’un point à un autre est très rarement la ligne droite.
Quoi ?
Répondre à la question « quoi ? » dans le domaine du collaboratif, c’est évoquer d’une part la nouvelle organisation qui 
touchera notamment le management et d’autre part les nouveaux outils à mettre en place.
Il est important, surtout pour les DSI, de mesurer la nécessité de faire évoluer l’organisation : on ne change pas la façon de travailler en mettant seulement en place une solution technique. Demander plus de collaboration va de pair avec un nouveau mode de management afin d’impliquer les collaborateurs, leur donner plus d’autonomie, favoriser le partage des connaissances, développer la solidarité et la bienveillance.
Quant à eux, les responsables métiers doivent s’intéresser aux outils qui ne se valent pas tous. Plutôt que de se laisser dicter un choix, ils doivent prendre conscience que l’outil choisi déterminera le champ du possible. Parfois certaines solutions imposent leur philosophie. Connaitre l’état de l’art évitera l’écueil d’objectifs irréalistes, et surtout inspirera la définition de la vision.
